Examens Échographiques
Echographie de Grossesse
Tout savoir sur l’Échographie de Grossesse
Des objectifs aux différents types d’examen, le Centre Echographique Montpellier – Santé – Femme vous accompagne tout au long de votre grossesse.
1. L’échographie fœtale et obstétricale, une composante majeure du dispositif de soins au cours de la grossesse
2. Objectifs de l’Échographie pendant la Grossesse
3. Les différents types d’examens
4. Le calendrier des examens échographiques
5. Comment se déroule une échographie de grossesse ?
6. Les accompagnants
1. L’échographie fœtale et obstétricale est une composante majeure du dispositif de soins au cours de la grossesse.
Qu’est-ce qu’une échographie de grossesse ou obstétricale ?
L’échographie est un examen médical utilisant la technologie des ultrasons pour produire une vision transformée des éléments anatomiques du corps humain.
L’image du fœtus est obtenue après un traitement informatique de la propagation à travers les tissus maternels des ultrasons émis et recueillis par la sonde d’échographie.
L’image du fœtus peut être obtenue soit à travers la paroi abdominale maternelle, soit à travers sa paroi vaginale.
Il s’agit d’une image virtuelle, correspondant à une réalité transformée par les ultrasons et le traitement informatique de l’image. L’échographe n’est pas une caméra, et ne permet pas de « voir le bébé ».
L’examen échographique permet :
- L’étude de la morphologie du fœtus, c’est-à-dire sa forme extérieure et différents organes internes. Le placenta, le cordon ombilical et le liquide amniotique seront également examinés.
- La réalisation de mesures qui renseigneront sur la croissance du fœtus.
- En cas d’antécédent ou s’il existe des pathologies particulières, l’étude de la circulation au niveau des artères maternelles utérines ou du fœtus par un examen Doppler peut être effectuée
Qu’est-ce qu’une échographie 3D/4D ?
L’imagerie fœtale en 3D/4D (en 3/4 Dimensions) est obtenue par la reconstruction informatique d’une partie du bébé enregistrée par l’échographe lors de l’examen classique. La sonde d’échographie habituelle balaye automatiquement la partie du bébé qui doit être étudiée. Un logiciel informatique intégré dans l’échographe reconstitue alors une image en 3 dimensions. Il ne s’agit donc pas d’une photographie « réelle » et l’aspect obtenue est souvent imparfait. Il ne doit pas vous « effrayer » car ne correspond en rien à la réalité de votre bébé.
L’échographie en 3D n’est pas toujours réalisable et sa faisabilité dépend de la qualité de la paroi abdominale maternelle, de la position du placenta, de la position, de la mobilité du bébé et de la quantité de liquide amniotique.
L’échographie 3D ou 4D ne présente pas de danger pour votre fœtus.
Les échographies pratiquées au Cabinet d’Échographie des Sabines respectent les recommandations et démarches de qualité des sociétés savantes françaises :
– Le CNGOF : Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français,
– Le CFEF : Collège Français d’Échographie Fœtale,
– La CNEOF : Commission Nationale d’échographie Obstétricale et Fœtale
– La HAS : Haute Autorité de Santé.
2. Objectifs de l’Échographie pendant la Grossesse
- L’échographie contribue à réduire la mortalité et à améliorer l’état de santé des nouveau-nés.
- L’échographie est la clef du dispositif de suivi et de prise en charge des grossesses multiples.
- L’échographie contribue à réduire les handicaps d’origine périnatale. Elle y contribue de deux façons :
- par le dépistage, le diagnostic et la surveillance de pathologies fœtales curables,
- par dépistage et diagnostic de pathologies fœtales incurables et d’une particulière gravité, susceptibles d’entraîner un décès périnatal ou un lourd handicap.
- L’échographie contribue à réduire la mortalité maternelle, permettant de dépister certaines pathologies comme le placenta prævia.
L’échographie n’est pas un certificat de normalité de l’enfant à naître
Certaines atteintes fœtales ne sont que très rarement décelables ou même non décelables, concernant par exemple (liste non exhaustive) :
- la vision ou l’audition (ces fonctions ne sont pas explorables chez le fœtus),
- le revêtement cutané : l’échographie ne permet de voir la couleur de la peau ni les modifications localisées dans son épaisseur.
- les organes génitaux externes,
- les extrémités des membres (en particulier doigts et orteils),
- certaines parties du tube digestif (en particulier au niveau du rectum),
- le développement du cerveau (l’absence de retard mental ne peut être affirmée en période prénatale).
Par ailleurs, au moment où sont réalisés les examens (quel qu’en soit le terme), le fœtus n’a pas achevé son développement et certaines pathologies ne seront constituées et accessibles au diagnostic que plus tardivement, éventuellement après la naissance.
La Haute Autorité de Santé recommande
La définition d’une échographie fœtale comme acte médical est la suivante : il s’agit d’une échographie réalisée dans un but diagnostique, de dépistage ou de suivi et pratiquée par un médecin ou une sage-femme ;
- d’après le Code de la santé publique, les échographies fœtales à visée médicale ne peuvent être pratiquées que par des médecins, titulaires d’un diplôme interuniversitaire d’échographie en gynécologie-obstétriques ou des sage-femmes, titulaires d’une attestation en échographie obstétricale.
- la pratique commerciale d’échographie sans visée médicale est incompatible avec l’exercice d’un médecin ou une sage-femme, car cela serait contraire à leurs codes de déontologie.
- la diffusion et l’encadrement d’une information complète, compréhensible et cohérente pour les femmes et les couples au sujet de toute échographie fœtale (médicale ou non) notamment en ce qui concerne l’ensemble des risques que ces pratiques peuvent engendrer
- l’édiction d’un encadrement juridique de la revente des appareils échographiques (au même titre que les dispositifs médicaux II b et III)
- l’évaluation scientifique de l’ensemble des risques (physiques et non physiques) associés à la pratique des échographies fœtales.
3. Les différents types d’examens.
Échographie de dépistage
Dans le cadre du dépistage, trois examens systématiques sont conseillés dans le cadre du suivi de la grossesse. Il est préférable de programmer ces examens au milieu des périodes indiquées.
1. Au premier trimestre : Pour être considéré comme valide en tant qu’examen habituel de dépistage du premier trimestre, l’examen doit avoir été réalisé de sorte que la valeur de longueur crânio-caudale (LCC) soit comprise entre 45 et 84 millimètres. Ses principaux objectifs sont la datation du début de grossesse, l’identification et la caractérisation des grossesses multiples, l’évaluation du risque d’anomalie chromosomique et le dépistage de certaines pathologies.
2. Au deuxième trimestre : Pour être considéré comme valide en tant qu’examen habituel de dépistage du deuxième trimestre, l’examen doit avoir été réalisé entre 21 et 25 semaines d’aménorrhée Ses principaux objectifs sont le dépistage de certaines pathologies et la localisation du placenta.
3. Au troisième trimestre : Pour être considéré comme valide en tant qu’examen habituel de dépistage du troisième trimestre, l’examen doit avoir été réalisé entre 31 et 35 semaines d’aménorrhée. Ses principaux objectifs sont le dépistage des anomalies de la croissance fœtale et de certaines pathologies, et la localisation du placenta.
Échographie à visée diagnostique (ou “de deuxième intention”)
Quand survient une difficulté d’analyse ou lorsqu’une pathologie est suspectée, la patiente doit être orientée vers un praticien apte à réaliser une échographie à visée diagnostique. Elle est en particulier indiquée dans les situations suivantes :
- aspect inhabituel identifié lors d’une échographie de dépistage,
- anomalie significative d’un ou des paramètres biométriques et/ou de leur évolution,
- anomalie du volume amniotique,
- clarté nucale augmentée au premier trimestre,
- profil atypique des marqueurs sériques maternels,
- non-visualisation d’une structure habituellement visualisée lors des examens de dépistage (ou impossibilité de se prononcer sur son caractère habituel),
- difficulté technique ne permettant pas de satisfaire au cahier des charges de l’examen de dépistage,
Risque accru de pathologie fœtale :
- risque malformatif accru (antécédents),
- risque infectieux,
- exposition à des agents tératogènes ou foetotoxiques (radiations ionisantes, médicamenteux, professionnels, addiction, environnementaux, …),
- risque hémodynamique (grossesse multiple monochoriale, shunts, bas-débit maternel, …),
- situation à risque d’anémie fœtale,
- pathologie maternelle à risque fœtal.
Échographie d’expertise spécialisée
Il s’agit d’échographies d’expertise à visée diagnostique, spécifiquement orientées.
Typiquement cela correspond aux échographies organisées par les CPDPN en vue d’une précision diagnostique, d’une évaluation pronostique ou du suivi d’une pathologie connue dans le cadre de l’organisation de sa prise en charge périnatale.
Par exemple :
- échocardiographie,
- neuro-imagerie,
- suivi de pathologie fœtale à potentiel évolutif, …
Échographie obstétricale et fœtale de surveillance (ou “focalisée”)
Ce type d’échographie est souvent réalisé sur demande spécifique émanant du praticien en charge d’une pathologie ou d’une situation à risque déjà connue, qui en définit l’indication, la programmation, le contenu et oriente vers le praticien adéquat.
Il peut, par exemple s’agir :
- du suivi de la croissance fœtale (biométrie, estimation pondérale du fœtus, …),
- de l’appréciation subjective ou chiffrée de la quantité de liquide amniotique,
- de la localisation placentaire,
- de mesures Doppler,
- de la mesure du col utérin.
4. Le calendrier des examens échographiques
Grossesse unique
La Haute Autorité de Santé recommande, si la femme enceinte le souhaite, la réalisation d’une échographie par trimestre :
la première entre 11 et 13 semaines et 6 jours d’aménorrhée ;
la deuxième entre 20 et 24 semaines et 6 jours d’aménorrhée ;
la troisième entre 30 et 34 semaines et 6 jours d’aménorrhée.
L’échographie sera de préférence réalisée en milieu de ces périodes.
Ils ne sont pas obligatoires mais sont pris en charge sans justificatif par l’Assurance Maladie.
Ils doivent être effectués à chaque trimestre de la grossesse à des dates précises que l’on peut fixer en utilisant UN CALENDRIER DE GROSSESSE À CONDITION D’ÊTRE CERTAINE DE VOS DATES DE DERNIÈRES RÈGLES OU DE DÉBUT DE GROSSESSE.
Grossesse multiple
La Haute Autorité de Santé recommande de la même manière, si la femme enceinte le souhaite, la réalisation d’une échographie par trimestre :
la première entre 11 et 13 semaines et 6 jours d’aménorrhée ;
la deuxième entre 20 et 24 semaines et 6 jours d’aménorrhée ;
la troisième entre 30 et 34 semaines et 6 jours d’aménorrhée.
L’échographie sera de préférence réalisée au début de ces périodes pour les grossesses multiples car les conditions de réalisation de l’examen sont plus difficiles.
Grossesse Gémellaire Monochoriale (un seul placenta)
Un examen échographique est conseillé toutes les 2 semaines à partir de 16-18 SA dans le cadre du dépistage des complications spécifiques de ce type de grossesse liées à la survenue d’un syndrôme transfuseur-transfusé.
Grossesse Gémellaire Bichoriale (Deux placentas)
Un examen échographique est conseillé tous les mois à partir de 18 SA.
En cas d’anomalie fœtale ou de pathologies de la grossesse
Le nombre d’examen échographique pris en charge par l’Assurance Maladie n’est pas limité.
Ils peuvent être soumis à une demande d’Entente Préalable à remplir par le praticien prescripteur de l’examen
5. Comment se déroule une échographie de grossesse ?
Avant l’examen, évitez l’application sur le ventre de toutes crèmes hydratantes, grasses ou d’huiles anti-vergetures afin de ne pas fortement altérer la qualité des images échographiques.
Les piercings ombilicaux doivent être retirés pour les échographies du 2ème et 3ème trimestre afin de ne pas risquer d’endommager les sondes échographiques.
N’oubliez pas votre dossier médical de suivi de grossesse, la prescription du praticien qui suit la grossesse, et selon les cas vos précédentes échographies et les résultats de vos examens en particulier de dépistage de la trisomie 21 notamment, s’ils vous ont été transmis.
L’examen nécessite un relâchement de la paroi musculaire maternelle et de l’utérus pour ne pas être désagréable voir douloureux du fait de la pression exercée par la sonde de l’échographiste indispensable à la réalisation d’un examen de qualité. Il est pour cela nécessaire de ne pas avoir une activité physique soutenue avant de faire cet examen.
Pour faire un examen échographique au cours de la grossesse il est préférable que votre vessie soit vide afin que le volume de votre vessie ne gêne pas la visualisation du fœtus ou n’entraine de sensation douloureuse à la pression abdominale.
Pour la réalisation de l’examen, vous serez installée en position semi allongée dans une pièce sombre pour permettre une bonne lecture à l’écran des images.
Une sonde d’échographie est posée sur votre ventre après application d’un gel hydrique permettant la diffusion des ultrasons utile à la visualisation de l’anatomie du fœtus.
La durée de l’examen est variable pouvant aller de 15 à 60 minutes selon les difficultés techniques rencontrées. Il peut exceptionnellement ne pas être réalisable et donc être reporté à une date ultérieure, lorsque des conditions techniques (âge de la grossesse trop précoce, fœtus mal positionné et non mobilisable, paroi abdominale maternelle trop épaisse, utérus trop contracté et douloureux …) ne permettent pas l’obtention de toutes les coupes anatomiques utiles à l’analyse morphologique complète du fœtus
Afin de permettre une analyse complète de la morphologie du fœtus, on peut être amené à le mobiliser à l’intérieur de l’utérus en le faisant flotter, d’un côté à l’autre, dans le liquide amniotique, en exerçant une pression avec la sonde ou la main lui permettant de se déplacer sans danger.
Dans certains cas d’examens difficiles, l’utilisation d’une sonde endovaginale (introduite dans le vagin) peut être utile afin de permettre la visualisation de certaines parties du fœtus, du col utérin ou du placenta non visible par voie abdominale. Cet examen ne doit pas être douloureux et ne sera effectué qu’après le consentement de la patiente
6. Les accompagnants
L’examen échographique morphologique du fœtus est un examen médical qui recherche des malformations du bébé ou des pathologies de la grossesse qui peuvent être diagnostiquées lors de chaque examen.
Cela représente en moyenne 1 grossesse/15, et en particulier 1 bébé /33 est porteur d’une malformation susceptible d’être diagnostiquée au cours de ces examens.
Il s’agit donc d’évènements très fréquents, qui n’arrivent pas qu’aux autres, pouvant être annoncés lors de chaque examen.
L’échographie est un acte médical engageant la responsabilité du praticien qui le réalise. L’examen échographique demande de la concentration et qui peut être parfois difficile si les conditions environnantes de sa réalisation ne sont pas bonnes.
La présence du conjoint est très souhaitable, car en plus d’être un instant privilégié de rencontre avec son enfant in utero, il pourrait soutenir sa compagne si une mauvaise nouvelle (malformation fœtale, défaut de croissance, fausse couche, menace d’accouchement prématuré, risque d’anomalie chromosomique…) était annoncée et entendre directement les explications médicales relatives aux anomalies constatées et à leur prise en charge.
La présence des membres de la famille proche reste assujettie à l’appréciation du couple, en gardant toujours à l’esprit les risques inhérents à l’annonce d’une malformation lors de l’examen qui pourrait devenir un traumatisme pour le reste de la famille.
La présence de jeunes enfants de la fratrie, ou autres, qui risque de perturber le déroulement de l’examen, est fortement déconseillée.
En particulier, les plus jeunes peuvent être indisciplinés, porter atteinte à l’intégrité du matériel ou beaucoup pleurer, sollicitant l’attention des parents, ne permettant pas de réaliser sereinement l’examen.
Si une malformation ou un problème de la grossesse sont diagnostiqués, ils risquent d’empêcher les explications d’être correctement données et entendues par les parents, et surtout d’être psychologiquement traumatisé par l’annonce d’une mauvaise nouvelle, aux risques de garder des séquelles émotionnelles ultérieurement.
La situation d’examen médical de la mère peut susciter des angoisses pour sa santé et être vécue comme une agression traumatisante par l’enfant.
La réalisation d’un examen par voie endo-vaginale n’est pas compatible avec la présence d’un enfant, quel que soit son âge.
Il n’est donc pas recommandé de les amener en salle d’examen, sauf impossibilité de les faire garder.